Restauration d'Alpine

histoire odile

Notre ami Laurent Reiser, dit Tux (le fameux gérontophile alpinesque qui est au bord de la schizophrénie du même nom), restaure un GT4. Voici la suite de l'histoire du début de la restauration par l'auteur lui-même.

Le châssis se met tout seul en place, sans trop d'effort et on retombe pile-poil sur les trous découpés dans la caisse pour la fixation. Bonne idée que d'avoir boulonné le châssis, MM. Chappe et Gessalin ! (NDLR : dingue, non ?)

20Après des années de séparation, les deux amants se retrouvent, le mariage sera t'il heureux ? (NDLR : quel poète, ce Tux !)

21Tiens dis donc, ça tombe bien !

22A l'arrière tout va bien... (NDLR : évident, non ?)

Maintenant, les travaux sérieux commencent. Tout d'abord on se dégage une place suffisante pour pouvoir tourner autour de l'auto sans avoir à se gêner. On prépare deux tréteaux avec des planches pour se faire une petite table de travail recouverte de plastique, on range ensemble sur une étagère à portée les outils, la visserie, les gants, les produits... Chacun à sa place, d'où un gain de temps : on n'a pas à chercher ce qu'il nous faut. On prépare la balance électronique pour doser le durcisseur, on remplit deux grandes bouteilles de lessives recyclées, gentiment offertes par Madame, de résine, le bec verseur étant un atout non négligeable pour réaliser les bon dosages.

23 On se met en place...

Nous avons mené plusieurs chantiers en même temps en fonction des temps de séchage, notamment en travaillant simultanément sur l'arrière et l'avant de l'auto. Mais pour des raisons pratiques, je vais présenter un petit résumé de chaque partie, en commençant par l'avant.

Avant de l'automobile


En premier lieu, on sort les rondelles et les boulons ainsi que le fil de fer pour aligner au mieux toutes les parties fracturées, et s'approcher ainsi au maximum du galbe d'origine. Quelques exemples ci dessous :

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Nous nous attaquons à la descente du coffre avant située à coté du logement du bol de phare. Un trou béant nous attends de pied ferme et nous nargue depuis trop longtemps. T'inquiètes pas mon gars, on va s'occuper de ton cas, ainsi que de ta copine la grande fracture (NDLR, complètement vrillé, le Tux ! V'là t'y pas qu'y parle aux objets, maintenant !) Pour cela la fibre est poncée et même enlevée pour atteindre la plaque métallique de renfort mise en place à l'origine. Le mariage métal noyé dans la fibre n'étant jamais très heureux avec le temps, le choix est pris d'ôter cette plaque et de renforcer avec plusieurs couches de mat.

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Ensuite, on va se créer un moule avec du "Stirodur" pour refaire l'arrondi et rejoindre ainsi le bouclier avant. il est important de ne pas vouloir aller trop vite (NDLR: t'as raison, ça s'rait dommage !) et de créer un moule entier du trou, cela compliquerait énormément la tâche et le risque d'erreur s'en trouve amplifié. Le "Stirodur" est alors scotché au "brun", car la résine n'adhère pas dessus, donc démontage facile.

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On dessine au marqueur sur le bouclier lui même les futurs emplacements de bandes de fibre, aux endroits où des fissures sont présentes. Un ponçage dans les règles s'impose bien entendu. A ce propos M. Chappe et Gessalin, les rivets, vous les aviez en cadeau ou quoi ?

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On fibre le tout avec plusieurs couches de résines, on débulle (NDLR : y'en a qui bullent... d'autres qui débullent... Ainsi va le monde...), on ponce un peu et on y retourne. Ensuite seulement on prépare le second moule pour fermer le trou, de la même manière que précédemment.

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Je vous fais grâce des nouvelles séances de pose de mat (NDLR : ça c'est gentil), et ensuite nous appliquons le mastic colle qui sera bien poncé ensuite, en ayant au préalable fait sauter les nombreux rivets :

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On fini le tout par la pose d'une seule pièce de rowing en 300 grammes et quand ce dernier sera sec et débullé, on appliquera pour terminer le tissu d'arrachage, qui a pour effet de préparer la fibre pour l'apprêt de peinture, en s'enlevant juste avant le séchage de la résine. Vous avez compris que ce tissu se pose avec très peu de résine et va donner un aspect de finition irréprochable (NDLR : tu nous prends pour des truffes ou quoi ?)

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Pose du rowing... et après séchage, du tissu d'arrachage

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Voilà, le bas de l'avant est fini ! (NDLR : facile...)

Arrère de l'automobile


Comme nous l'avons vu au début de ce petit récit, la jupe arrière de la voiture a énormément souffert du choc d'une part et du mauvais stockage pendant de longues années d'autre part. Je m'attelle au ponçage de l'ensemble pour mettre à nu tout se qui pourrait se cacher et bien m'en a pris :

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Mise à nu de la jupe arrière

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On n'a pas peur... (NDLR : manqu'rait plus qu'ça !)

Les travaux de restauration commencent par la pose de deux couches de mat sur le plat de la jupe entre les deux feux arrières, afin de commencer à rigidifier cette partie qui est affaiblie. En effet, on ne peut commencer à s'occuper de ce gros trou entre autre sans avoir une assise correcte et un ensemble qui ne se gondole pas au premier coup de pinceau.

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Consolidation de la jupe

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Première couche de mastic colle

Le retour de la jupe qui vient se fixer sur le châssis est supprimé car vraiment trop abîmé, on va se confectionner une nouvelle bande pour remplacer la défunte. Prise de côtes, et apprentissage d'une nouvelle technique : on prend un contre-plaqué plastifié que l'on passe cinq fois à la cire de démoulage (NDLR : pourquoi cinq ?), puis on prépare la nouvelle pièce dessus, avec plusieurs couches de mat en 45 et une de rowing.

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Le retour est enlevé. Préparation de son remplaçant

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Mise en place

Ente temps les multiples petits trous et fissures sont reprises, la jupe arrière étant ramenée comme pour l'avant, dans sa position initiale, avec du fil de fer. Technique également utilisée pour le raccordement de la nouvelle pièce sur la jupe.

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Détail de la pose

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On ligature pour l'ajustage final

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Et on entoile...

A ce stade seulement, le gros trou peut être rebouché. Patrick fait parler la poudre et utilise une autre technique, que je n'avais encore jamais vu : il prépare sur du papier journal plusieurs couches de mat et l'enduit fortement de résine. Ensuite il plaque l'ensemble sur le trou et enlève le papier. En étirant alors la fibre ainsi posée, celle-ci va prendre la forme désirée, ne va pas bailler dans le vide et va combler de manière impeccable le trou. C'est absolument impressionnant à voir, le tout ne prend que quelques secondes ! Chapeau Maître !
Ensuite on fini au mastic colle, qui se travaille très bien avec un temps de séchage assez long quand même pour le ponçage final. Il faudra penser lorsque la caisse aura repris une position plus décente, de renforcer par l'intérieur cet endroit en particulier. Le support de pare choc manquant sera pour plus tard.

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Un gros morceau de fait

Cliquez sur les images pour les visualiser en format plus grand.

La suite de la folle restauration du GT4 par notre ami Tux (qu'à un pêt au casque, grave, sévère !), c'est par ici.

 

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Bien sûr, nous eûmes des orages...

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