Notre ami Laurent Reiser, dit Tux (le pingouin de Linux qui bosse sur Mac maintenant), restaure un GT4 en abominable état. Voici la suite de l'histoire du début de la restauration par l'auteur lui-même (gérontophile alpinesque notoire, et néanmoins maniaco-dépressif bi-polaire, genre Alpine et Renault !).


Bas de caisse de l'automobile

Ici, les travaux commencent par la dépose des nombreuses vis et de l'ensemble support de charnières de portes. Bonne nouvelle, tout vient sans difficultés aucune. Le dégrippant utilisé est du "Transyl" en bombe aérosol, je n'ai pas d'actions dans cette société, mais c'est le meilleur produit que je connaisse, loin devant ses concurrents. (NDLR : incroyable, non ?)

Une vue assez inhabituelle, non ? (NDLR : dingue, non ?)

Comme constaté au départ, une grosse quantité de fibre manque à cet endroit. Il nous paraît alors très difficile de faire un travail correct sans avoir recours à la confection d'un moule de l'empreinte du bas de caisse, afin de refaire la partie manquante horizontale. Nous délimitons alors une zone, la plus propre possible sur le bas de caisse, et nous allons la poncer au plus fin. Ensuite nous passons plusieurs couches de cire de démoulage, et enfin nous appliquons le gel coat. Nous aurons alors l'empreinte, que nous pourrons réutiliser. Voici le résultat :

Préparation de la pièce manquante à partir de notre moule


Démoulage de notre pièce


Présentation...

Nous allons alors découper proprement la zone à remplacer, et renforcer l'intérieur du bas de caisse ainsi que l'intérieur du montant de porte. Pour cela décapage au programme, ponçage, etc... Vous connaissez la musique. (NDLR : ben oui, on est des pros, maintenant !)



La bande polyester qui est rivetée entre le fond plat et le bas de caisse est enlevée comme ci-dessus pour être entièrement refaite, sur la partie descendante du fond plat vers le châssis. Et comme toujours, le fil de fer est notre allié dans les coups durs.


Tiens tiens, une vieille connaissance...

Allez, on entoile, c'est parti !


L'intérieur n'est pas en reste ! A droite, le débulleur en action...



Notre pièce est alors mise en place et les arrondis seront finis à la résine armée (NDLR : par qui ?) Tout le bas de caisse a été aussi poncé et préparé. Une autre bonne surprise vient aussi de l'endroit où la caisse présentait une déformation un peu problématique à coté du passage de roue arrière. En effet, avec la pose du châssis, combiné à la reprise et à la rigidification de la jupe arrière, cette déformation s'est très largement diminuée d'elle même. Nous avons alors pu travailler en posant du mat et en reprenant l'arrière du bas de caisse côté plancher. Tout a été repris normalement. Du tissus d'arrachage est posé sur toute la longueur et cette partie est terminée.

Encore un gros morceau de fait, et en musique s'il-vous-plait !

Les planchers de l'automobile

Les planchers ont eux aussi soufferts, surtout à cause du mauvais stockage de l'auto qui était posée à même le sol. Les panneaux de contre-plaqués posés d'origine et noyés dans la fibre de verre ont donc gentiment pourri, sans que cela ne dérange personne...sauf nous ! Les faces extérieures présentant également des séquelles de la vie mouvementée de la demoiselle, décision est prise de les tomber et de les refaire. Qu'à cela ne tienne ! (NDLR : ben oui, au boulot, quoi !)


On délimite les travaux


Et pendant ce temps-là, les shadocks pompaient...euh, ponçaient !(NDLR : Tux est très concentré... quand il bosse !)


Des pans entiers de contre-plaqué s'effritent (NDLR : une fois !)


Découpé ! (NDLR : y'a pas que lui !)


Paix à leur âme, que les honneurs leurs soient rendus (NDLR : ! ! !, ? ? ?)


Les passagers ne sont pas mieux lotis dans cette 4 places...

Nous allons placer dans les ouvertures faites des grands morceaux de bois plastifiés, ajustés aux bonnes dimensions et boulonnés sur la caisse.


Et on entoile avec 6 couches de mat en 450 et du rowing en 300 pour avoir une rigidité optimale




Gros plan...cher (bon ok, elle était facile, celle-là...)


On travaille en "croisé"


Autre vue


Le plancher arrière


Le plastique, c'est fantastique... (Chut, le pingouin bosse !)


Un élève qui valide sa fin d'apprentissage... Alors, m'sieur, c'est bon, ch'uis reçu ?


Le travail fini et l'élève accepté en deuxième année

Voilà pour cette période. Les travaux sur la carrosserie se sont déroulés entre le 30 mars et le 10 avril 2008. Patrick m'a donné un coup de main sans équivalent, m'a beaucoup appris, au point de ne plus avoir cette appréhension de la fibre, comme je pouvais l'avoir avant de commencer. Bon bien sûr je vais encore avoir besoin de nombreuses fois de ses conseils, ne serait ce qu'au mois d'août prochain, quand je vais continuer par le doublage des passages de roues et des deux coffres. Le châssis est maintenant retiré pour réaliser ces travaux. Un grand merci à tous ceux qui m'ont aidé dans ma tâche : Patrick bien entendu, Thierry, Jean-Marc, Jean-Claude, mais aussi Jean-Pierre, Claude...

Cliquez sur les images pour les visualiser en format plus grand.

La suite de l'incroyable restauration du GT4 par notre ami Tux (qu'est complètement givré qu'on s'demande si c'est vraiment vrai !), c'est par là.